Balade Nocturne [Claire Watson]

Ce soir là, la pluie continuait de tomber sur les environs. Mais, par chance pour notre lycan, pas de pleine lune à l’horizon ! C’est donc tout naturellement que Jarod sortit de sa « cachette » -si l’on pouvait dire ainsi- pour donner libre cours à sa promenade nocturne habituelle. Pas de chasse donc pour ce soir, juste le plaisir de sentir la nature l’entourer et prendre possession d’une partie de lui… il avait toujours eu du mal à se l’expliquer, mais l’animal en lui -et cela même lorsqu’il était sous sa forme humaine- se sentait toujours en parfaite communion avec la nature… bien sur, c’était en partie dû au fait que ses sens plus aiguisés lui laissent percevoir une infinité de subtilités que être humain normal n’aurait jamais pu voir… mais ce n’était pas tout, il y avait autre chose… il le sentait, mais même après trois siècles d’expérience, demeurait incapable de comprendre exactement de quoi il s’agissait. Et, au fond, peu lui importait. L’essentiel était qu’il se sente bien, qu’il se sente chez lui…

Le ciel était plus que sombre et les nuages cachaient les étoiles… pourtant l’homme-loup ne pouvait s’empêcher de penser que c’était une belle nuit. Il se souvint également avec douleur qu’il faisait à peu près ce temps là, le jour où il avait fait sa mauvaise rencontre… celle qui lui avait coûté sa vie d’être humain…
A part ces détails, il sembla le temps de quelques instants à Jarod que tout était parfait ce soir là… peut-être trop parfait, d’ailleurs… et bien entendu, le lycanthrope ne fut pas le moins du monde étonné lorsqu’une odeur dérangeante -mais cependant pas inconnue- vint faire frissonner ses narines.

Bon sang ! Après des années à avoir -toujours très raisonnablement- fréquenté ces êtres là, et connaitre parfaitement l’effet qu’ils avaient sur lui, Jarod ne parvenait à se faire à cette odeur nauséabonde qu’ils dégageaient… quand on ne faisait attention qu’à cela, c’était vraiment à la limite du supportable…

Méfiant et attentif, le loup se tapit dans l’ombre en silence le temps de voir si l’on daignerait se présenter à lui convenablement, ou, le cas échéant, prêt à défendre sa peau, si la tournure des évènements s’y prêtait…

Claire regardait sombrement le ciel se couchant depuis sa fenêtre. En bas dans la maison de passe, il y avait beaucoup de bruit. Les affaires tournaient sûrement. Mohira était venu lui proposer de boire. Mais exeptionnellement, ce soir là, la jeune vampire n'avait absolumenent pas soif. Assise dans un équilibre parfait sur le rebord de sa fenêtre, elle écoutait les rumeurs. Non loin dans la rue se trouvait un couple d'amoureux. Rien de bien passionnant. Alors Claire descendit de son perchoir et attérit dans sa chambre. Sa chambre. Quelque chose dont elle n'avait nullement besoin vu qu'elle ne dormait pas. Mais bon, il fallait faire tout comme. Et puis c'était l'endroit où elle pouvait se trouver seule quand elle voulait.

Il ne faisait pas froid cette nuit, aussi Claire enleva le pull qu'elle portait se changea. Elle revêtit un simple tee-shirt noir, qui laissait ses épaules dénudé. Elle enfila un pantalon d'un bleu très foncé serré par une ceinture en métal. La jeune fille aimait bien s'habiller. C'est pourquoi ses vêtements étaient rarement démodé. Elle rajouta à sa tenue un simple bijou qui ornait son poignet. Décidant que sa tenue était correct, elle descendit les escaliers. Non pas bruyemment comme tout humain normal, mais légèrement et silencieusement. Elle ne passa pas dans la partie active de la maison de passe. Claire se contenta de partir sans laisser de mot. De toute façon, Mohira et Robin n'avait rien à dire. Enfin c'était ce qu'elle pensait.

Elle sortit dans la nuit. Les étoiles brillaient à peine et la lune se faisait discrète car le jour finissait encore sa course. La jeune fille soupira. Même si elle aimait ce genre de nuit, elle n'avait pas envie que le ciel soit aussi beau. Car oui, il était tout de même beau. Et ce soir la, Claire voulait qu'il soit moche. Oh, le ciel ne lui obéissait pas, elle le savait. Et puis à quoi bon se justifier. Elle voulait que le ciel sot moche, point barre. Le soleil disparu totalement et il se mit à pleuvoir. Longtemps, la jeune fille resta devant la maison de passe à sentir les gouttes s'écraser sur sa peau blanche. Elle décida alors d'aller au lac. C'était loin, certe, mais elle avait la nuit devant elle. Claire traversa les rues, encore bondées. Les passant ne la remarquait pas. Même si l'étrange pâleur de sa peau et son physique de vampire auraient pu sucité l'attention, il y avait tellement de monde à Seattle que les gens ne prettaient pas plus d'attention aux autres qu'ils n'en prettaient pour leurs chaussettes.

Elle mit pas mal de temps à arriver au lac, malgré ses capacités physiques surdévelloppée. IL ne pleuvait plus quand elle y arriva. Le lac était paisible. Rien ne venit perturber sa surface lisse. La lune désormais un peu plus présente, se reflètait dans l'eau. Claire sourit, elle aimait ce paysage. La jeune vampire fit deux fois le tour du lac. Soudain elle sentit quelque chose. Cette odeur bizarre, elle la connaissait parfaitement. Elle lui titillait les narinnes. Claire voulu se boucher le nez tant elle lui semblait inssuportable. Mais elle ne le fit pas. Elle l'aperçut soudainement. il était là devant elle à une centaine de mètre. Ce loup garou. De loin il avait l'air grand. C'était un homme ça, elle en était sûre. La vampire se rapprocha de lui. Il n'était plus qu'à une dizaine de mètre quand elle le regarda avec mépris. C'était comme cela, Claire ne supportait pas les loups garou. Mais fidèle à son caractère, elle ne dit rien et attendit. Il était sur ses gardes, cela se voyait. Elle aussi de toutes façons. Mais elle attendait.

Jarod, comme à l’accoutumée, garda son calme parfait et déstabilisant. Il n’avait pas prononcé un mot, et pas bougé d’un millimètre lorsque le buveur de sang s’était approché de lui, réduisant ainsi progressivement la distance qui les séparait. 10 mètres. Voilà, tout au plus, l’espace qui se tenait entre eux.

Il s’agissait d’une femme. Plus petite que lui, à la beauté certaine et à l’odeur insupportable… comme c’était le cas pour la plupart des vampires.

Jarod la regarda avec insistance, prêt à se défendre s’il venait à la buveuse d sang la brillante idée de venir l’attaquer. S’il le fallait, il se défendrait, mais il préférait de loin que cette petite histoire ne tourne pas à la bataille. Tant qu’il le pouvait, il refusait de se battre. A quoi bon ? Et cela même lorsque ses adversaires étaient des vampires…

Pendant un long moment alors qu’ils s’observaient mutuellement, il ne se passa rien. Aucun d’entre eux ne prononça le moindre mot, ni n’esquissa le moindre geste… Jusqu’à ce que le loup décide qu’il en était assez -contrairement aux buveurs de sang, il ne pouvait rester éternellement sans bouger sans ressentir le poids de son corps- et commence à reculer de quelques pas. Tout ce qu’il voulait, c’était s’en aller sans embrouilles, et il espérait que sa vis-à-vis comprendrait. Pourtant, comme cette dernière ne semblait pas prête à lui adresser le moindre signe afin de lui assurer qu’elle avait compris ses intentions et était -ou non- d’accord, Jarod pivota sur lui-même, tournant carrément le dos à ce que la plupart de ses compagnons aurait appelé… la sangsue. Et comme il reprenait tranquillement sa route, il attendait, paisiblement, soit qu’elle lui bondisse dessus pour l’attaquer, soit au contraire qu’elle reparte elle aussi d’où elle venait, sans faire davantage d’histoire entre eux.

Lui ne voulait pas se battre, c’étain certain. Il était même prêt à quitter cet endroit et à l’y laisser seule. Mais elle, que déciderait-elle ?

Claire attendait calmement. Pour rien au monde elle n'aurait voulu gacher cet instant. Le loup garou lui avait fait signe comme quoi il ne l'attaquerait pas. Elle n'avait évidement pas répondu. Elle était donc la seule à savoir si il y aurait un combat. La réponse était non. La jeune vampire n'avait absolument rien contre les loup garou. Certe leur odeur était insupportable, mais tout les préjugé de ce genre lui était inconnu. Seulement ceux de ce genre. Elle savoura cet instant avec délices. Claire s'amusait de le voir sur ses gardes. Il n'étiat pas tendu, peut être avait-il l'habitude des combats. De toute façon elle s'en fichait.

L'homme un peu plus grand que lui la fixait. Elle ne pu résister à l'nvie de faire de même. Elle ajouta exprès dans son regard un peu de férocité. Mais ils devaient tellement briller car elle s'amusait, que l'effet ne devait pas être très plausible. Elle rigola intérieurement. Elle se trouvait absolument ridicule. Mais bon elle était comme ça et n'allait pâs changer d'un instant à l'autre. Elle nota avec amusement que cependant son stratagème avait eut un tout petit peu d'effet sur le loup garou.

L'inconnu se retourna, les épaules raisies, comme si il s'attendait à ce qu'elle lui saute dessus. Mais ce n'était pas le genre de Claire de prendre les gens par derrière. Sauf quand sa vie était en jeu. Ce qui n'était pas le cas. Elle sécida soudainement de l'ignorer. Alors elle continua sa route, tout près de lui. Il n'avait pas plus bougé. L'odeur se faisait de plus en plus forte. Mais tant pis. Il fallait qu'elle se rapproche. Cinq mètres. Deux mètres. La vampire s'assit à terre, essayant d'ignorer l'odeur que lui portait le vent. Ce n'étiat pas donné à tout le monde de sentir normalement. En plus une odeur de chien mouillé n'était pas forcément la mieux. Claire se mit à observer les étoiles. Elles étaient belle ce soir. Faisant semblant d'ignorer le loup, elle se contentait de les fixer. La vampire espéraiçt que son comportement allait le déconcerté et qu'il allait lui adresser la parole. Peut être répondrait-elle, faisant un effort surhumain de sa part, au vue de son caractère. Mais voilà, Claire n'était pas humaine. Ou plutôt n'était plus. Elle lança un regard en coin et attendit.

Le silence qui perdurait n’était pas pour déplaire au loup-garou. Souvent -et il en avait fait l’expérience de nombreuses fois-, le mutisme valait mieux que des mots inutiles. Alors qu’il était de dos à sa possible attaquante, plus calme que jamais, il se prit à réfléchir à tout un tas de choses, et il lui sembla même, l’espace d’un instant, que le temps avait été suspendu…

Tout d’abord, il songea à sa meute et à ses membres. Que faisaient-ils en ce moment ? Il espérait seulement que l’un d’entre eux ne fasse pas de mauvaise rencontre de la sorte, d’autant plus s’il se trouvait totalement seul face à une telle créature… Tout dépendait ensuite de l’adversaire, mais Una ou Anaïs aurait certainement plus de mal que les autres à s’e tirer…

Puis, ces réflexions le ramenèrent à chacune de ses premières rencontres avec les membres de la meute… Jusqu’à ce qu’il revienne à la réalité, et se souvienne qu’il était précisément face à un vampire… le pire ennemi qu’un loup-garou puisse avoir, du reste.

*Jarod, espèce d’abruti ! Et dire que tu conseilles aux autres de rester concentrés !*

Oui, mais c’était comme ça. Comment pouvait-on rester concentré lorsqu’on pensait au pire ? Il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour ses semblables, malheureusement. Mais ce n’était vraiment pas le moment.

La buveuse de sang n’avait toujours pas bougé, ni parlé. Qu’attendait-elle ? Que lui-même lui adresse la parole, peut-être ? Ridicule ! Pourquoi ferait-il une telle chose ?

Avec prudence pourtant, il se retourna, pour de nouveau faire face à sa vis-à-vis. L’envie de se transformer lui prit, mais il essaya de se contenir. Il ne voulait pas parler, mais malgré lui, la vampire l’intriguait. Pourquoi restait-elle au lieu de s’en aller ?

Espérant bientôt avoir une réponse à sa question, Jarod attendait…

Claire voayit que le loup garou avait du mal à cerner ses intentions. Elle avait très envie de jouer avec lui. Juste jouer, pas autre chose. Il fallait bien que de temps en temps la jeune fille s'amuse. De temps en temps. Mohira et Robin trouvait qu'elle le faisait bien de trop à leur dépends. Mais elle s'en fichait, et puis quoi? Si ils ne la voulaient pas dans les pattes, ils n'auraient pas dû la transformer en vampire. Non qu'elle s'en plaigne évidement. Mais bon, elle était comme ça et y prennait plaisiçr, elle n'allait tout de même pas rennoncé aussi rapidement au jeu qu'elle préfèrait, à savoir, embêter les gens.

Le jeu avait commencé. Depuis pas mal de temps à vrai dire. Depuis qu'elle l'avait vu se baladant seul, près du lac, la nuit. Elle aimait se retrouver seule avec quelqu'un et parler. Parler pour l'embêter évidement. Seule car personne ne la voyait s'exprimmer et cela ne gachait pas l'image sombre eet taciturne que l'on avait d'elle. Il avait commencé précisément quand elle s'était approché. Le loup garou s'était alors normalement méfié d'elle et elle s'était assise. Mais elle s'ennuyait. Il refusait de parler. C'était pas drôle. Aussi pour mettre un peu d'action, la jeune vampire déciida quelque chosez de puéril.

Elle plongea ses yeux dans ce du loup garou. Claire se leva tranquillement et s'approcha encore de lui. Sans prévenir elle lui sauta dessus, mais plus dans le genre "je te fais un calin" que dans le genre "niark tu vas mourir".

Plus surpris que jamais, Jarod esquiva comme il put l’assaut de sa vis-à-vis. Son premier réflexe fut de penser à se transformer, mais son adversaire n’avait vraiment pas l’air agressive, et si jamais, après cela, il devait reprendre forme humaine… il n’aurait plus un seul vêtement à se mettre sur le dos !
Totalement déconcerté, il n’eut que le temps d’éviter le choc et se déportant légèrement sur le côté. Sa vis-à-vis n’était maintenant plus qu’à quelques centimètres de lui, le fixant intensément.
Jamais il n’aurait imaginé que la situation prenne une telle tournure !

-A quoi jouez-vous ? se décida-t-il enfin à demander, alors qu’il s’efforçait de ne plus respirer pour ne pas sentir l’odeur abominable de sa compagne. Je m’appelle Jarod. Et je ne cherche pas à vous attaquer. Ni vous, ni aucun de vos semblables.

Voilà, il s’était présenté, et l’avait avertie de ses intentions. Qui n’étaient autre que pacifiques, du reste. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à espérer qu’il ne s’était pas trompé. Mais allait-elle seulement lui répondre ? Il n’en savait fichtre rien, et la seule chose qu’il pouvait faire désormais, c’était d’attendre…

Alors, comme elle était si prêt, sa seule réaction fut de l'observer, pendant ce temps. Elle n'échappait pas aux règles régissant le commun des vampires : peau laiteuse, pupilles perçantes et de couleur si étrange qu'indéfinissable et beauté époustouflante... un tableau parfait, presque agréable à regarder, et cela même pour le lycantrhope qu'il était. La seule ombre au tableau était cette odeur infecte, qu'il s'efforçait du mieux qu'il pouvait d'oublier...

Claire le lacha. Elle ne l'avait pâs vraiment serré mais c'était une façon de dire qu'elle le laissait un peu tranquille. Elle aurait voulu lui ressauté dessus rien que pour revoir la tête qu'il venait de faire. Si il ne la regardait pas avec un air aussi étrange, elle aurait éclaté de rire. Mais bon. Il devait sûrement la considérer comme folle. A quoi bon se raisonner, elle se trouvait folle de toutes façons. Bref elle n'était pas là pour détailler son état mental dégradé à force d'être seule. Elle le regarda et il s'exclama:

-A quoi jouez-vous ? ...Je m’appelle Jarod. Et je ne cherche pas à vous attaquer. Ni vous, ni aucun de vos semblables.

Cette fois elle ne pu ce retenir. C'était trop drôle. Il croyait qu'elle agissait pour les autres vampires, ou qu'elle se souciait de son statut de loup garou, mais en fait elle en avait tellement rien à faire que la conduite de Jarod devenait déconcertante. Claire faillit même cracher de dégoùt. Les seuls vampires qu'elle aimait bien était Robin et Mohira. Les autres, ils étaient si superficiel avec leurs grands airs. Mais en fait ils ne vallaient pas mieux que les humains dont ils se nourrissaient. La jeune fille était perdue, totalement. Dans sa tête, dans son coeur, dans son âme, si elle en avait une. Alors elle recula de Jarod, consciente de l'odeur qu'elle devait lui apporter. Car si la jeune fille la supportait sans mal, ce ne devait pas être le cas de tous le monde.

Ensuite la vampire le regarda. Comme tous les loups garous il était plutôt grand, et musclé. Rien d'exeptionnel en apparence. Mais la jeune fille aimait beaucoup les yeux de ce Jarod. Ce pourquoi elle avait cessé soudainement de l'embêter. En le voyant, une image de son passé humain était remonté. C'était il y a si longtemps et pourtant. L'homme en face d'elle lui rappelait son aventure amoureuse de France. Le seul garçon avec qui elle était sortit durant sa vie d'humaine, celui qui lui avait donné l'impression de vivre réellement. Elle le haïssait presque pour cette ressemblance. Pourtant elle savait que ce n'était pas lui et qu'il n'avait aucun lien avec lui. C'en était encore plus frustrant. Le pire étant que ces souvenirs voulaient la faire pleurer. Et ils y arrivèrent presque. Son visage se tordi dans une expression de douleur et de tristesse. Elle la contrôla cependant et lui répondit d'un ton maussade:

-Je m'appelle Claire... Ce que je veux... Elle eut un petit rire. Je ne veux rien en fait je crois. Je suis désolée.

Heureusement pour lui, Jarod ne savait pas à quel point il avait été dur de s'excuser pour Claire. Ce n'était pas dans ses habitude, il avait de la chance.

Jarod releva brusquement la tête. Il ne comprenait décidément rien à rien. Les vampires n’avaient pas pour habitude de vouloir… « s’amuser », avec les loup-garous. Et l’inverse non plus, d’ailleurs…
A ce moment précis, il se sentit totalement stupide. Incapable de dire un mot, ou de faire le moindre geste… Était-il devenu fou, et venait-il d’avoir une hallucination ? C’était peu probable. Mais cette altercation lui semblait trop invraisemblable pour qu’il ne cherche pas à comprendre ce qu’il s’était passé dans la tête de la buveuse de sang.

-Alors, pourquoi ne pas m’avoir simplement dit « bonjour » de là où vous étiez, plutôt que de me bondir dessus… ? s’efforça-t-il de demander calmement alors que la nervosité tentait de reprendre le dessus. Je n’ai strictement rien contre les vampires, pas plus que vous ne semblez en vouloir à mes semblables…

Il se tut à ces mots. Pourquoi il avait dit cela ? Il n’en avait pas la moindre idée ! Pour parler, sans doute… Parce que la parole apaise l’atmosphère, plus que le silence qui ne fait qu’accentuer la nervosité de chacun… aussi parce qu’il désirait réitérer sa position pacifiste… et parce qu’il ne voulait vraiment pas s’attirer des ennuis. La meute recevait suffisamment de visites d’anciens adversaires -et ce régulièrement- pour ne pas en plus se mettre les buveurs de sang sur le dos.

Mais si celle-ci s’était adressée à lui de cette manière, c’était forcément parce qu’elle était curieuse… Et cela intriguait tout aussi fortement de notre lycanthrope.
Après tout, pourquoi ne pas espérer une conversation digne de ce nom entre eux à présent, comme cela se fait d’ordinaire entre deux ou plusieurs êtres plus ou moins civilisés ? Ils en étaient capables, Jarod en était certain…

Claire se sentait à présent très mal. Elle avait en face d'elle le sosie de Math. La jeune fille aurait voulu se blottir dans ses bras. oui elle l'aurait voulu. Mais son bon sens lui montrait des défauts. Le tein de Math était plus clair, ses yeux plus foncés, il était moins grand, ses cheveux était noir. Elle se raisonna alors, ce n'était pa lui. Jarod lui dit alors:

-Alors, pourquoi ne pas m’avoir simplement dit « bonjour » de là où vous étiez, plutôt que de me bondir dessus… ? Je n’ai strictement rien contre les vampires, pas plus que vous ne semblez en vouloir à mes semblables…

Claire le ragarda dans les yeux. Avait-il compris un mot de ce qu'elle venait de lui dire. Quelqu'un pris au hasard dans la population de Seattle lui aurait demandé si cela allait, ce qu'il se passait, mais pas lui. C'était peut être cela aussi qu'elle aimait chez lui. Tout autant qu'elle l'avait aimé chez Math. M'enfin, il ne fallait plus penser à cela, alors la vampire stoppa tout souvenir et se concentra sur le présent. Il y avait un loup garou en face d'elle. Il n'avait pas l'air d'en vouloir aux vampires. D'ailleurs elle même n'en voulait pas aux loups garous. Elle trouvait même cela stupide. Juste une haine pseudo héréditaire. Elle était sûre que Robin ou Mohira aurait désaprouvé son comportement. C'est aussi pour cela qu'elle était contente d'être là.

-On recommence? proposa-t-elle, plus calme, et bizarrement, plus gentille. Bonjour! Ou plutôt bonsoir... Vu qu'il fait nuit.

Elle trouvait presque cela ridicule. Discuter comme de banals humain lui semblait maintenant futile. Elle espérait que leur conversation virerait rapidement à quelque chose de plus intéressant. Car quand Claire s'ennuyait, elle ne se privait pas de le montrer.

» Belle nuit, n'est-ce pas ? (PV Claire Watson)
» Claire~This is my life... This is me... The vampire in the night!
» Admin | Claire Waston or the vampire in the night.